Site Web du Comité de Vigilance contre les Infiltrations Policières dans le Mouvement Antifasciste (CVIPMA)






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La Charte du CVIPMA

Fliquons les flics !


Notre Comité est né sur un constat simple. L'antifascisme, depuis sa naissance, est l'objet des réappropriations idéologiques les plus contradictoires et les plus démagogiques.

Nous pensons que le combat contre le fascisme ne doit pas être inféodé à une cause idéologique et ne doit pas être instrumentalisé. L'antifascisme était autrefois la propriété exclusive des staliniens et autres maoïstes. Aujourd'hui, les idéologues du néo-libéralisme l'utilisent à des fins de propagande.

Recentrer l'antifascisme sur ce qui fait sa légitimité est essentiel pour éviter ce type de récupération. Le combat antifasciste doit se doter d'une définition claire de son combat. C'est seulement ainsi que seront évités les amalgames et les dérives idéologiques.

Le combat de CVIPMA s'effectue à un double niveau. Ce Comité lutte contre les abuse de langage concernant le fascisme. Il est dangereux de taxer n'importe quel adversaire de fasciste. C'est la porte ouverte à toutes les récupérations idéologiques.

Mais ce Comité lutte aussi au quotidien contre les agents des idéologies les plus diverses qui tentent de s'emparer de l'antifascisme. Les ex ou néo staliniens, les néo-libéraux, les provocateurs liés au nouvel ordre mondial cherchent tous à se légitimer comme antifascistes.

C'est pourquoi la vigilance est de mise. N'importe qui ne peut être antifasciste, c'est à dire avec n'importe quel objectif bassement idéologique. Il est trop facile aujourd'hui de régler ses comptes politiques, à l'échelle d'un Etat ou sur la scène internationale, en accusant l'ennemi de fascisme, tout comme à l'échelle groupusculaire où les accusations de fascisme sont monnaie courante.

Conserver la spécificité de l'antifascisme, c'est conserver le sens historique de ce combat, à savoir la lutte contre une idéologie qui a produit le système concentrationnaire nazi. C'est refuser que cette spécificité soit occultée, et qu'elle disparaisse sous les amalgames.

C'est aussi admettre que le fascisme peut aujourd'hui prendre plusieurs visages, particulièrement au sein du national-populisme lepéniste, dont les courants ont tous un rapport avec le fascisme historique. C'est ainsi lutter contre toute forme de négationnisme néo-nazi.

Mais avant tout, protéger notre combat, c'est comprendre que nos ennemis sont aussi ceux qui abusent de l'antifascisme a des fins idéologiques, en vidant ce terme de sa substance. L'antifascisme possède deux adversaires : les fascistes et les faux antifascistes. Les deux sont tout aussi dangereux.

Les premiers parce qu'ils représentent tout ce que l'humanité a produit de pire, et les seconds parce qu'ils se servent de l'antifascisme à des fins de propagande et de démagogie. Pour eux, le fascisme n'est qu'un repoussoir utile pour les coups médiatiques ou pour légitimer leur action partisane.

La plupart sont aujourd'hui des flics du système néo-libéral. Autrefois, les antifas était infiltrés par les staliniens, maintenant ils le sont par les idéologues du nouvel ordre mondial. Ceux-ci cherchent à détourner l'antifascisme vers leurs propres objectifs.

Des pseudos-organisations antifascistes sont créées, qui luttent contre des fascistes imaginaires dont le seul tord est de s'opposer au néo-libéralisme. Tout comme autrefois étaient taxés de fascisme ceux qui s'opposaient à l'impérialisme soviétique.

Les mouvements antifascistes sincères sont noyautés, accusés de se tromper de combat, lorsque ne suivent pas cette logique de l'antifascisme comme slogan idéologique. C'est l'écœurement vis à vis de cette évolution qui nous a poussé à fonder le CVIPMA.

Notre objectif n'est pas de soumettre chaque mouvement antifasciste à une critique systématique. Nous n'avons pas à juger les antifascistes. Nous concentrons notre attention sur les publications, déclarations et sites web qui nous semblent ambigus, marqués par des idéologies néfastes.

Le CVIPMA n'est pas apolitique. Ses membres viennent de différentes familles de gauche. Mais nous prônons un antifascisme non idéologique. Nous rejettons autant le stalinisme, le néo-libéralisme que le fascisme, sans jamais les amalgamer.

C'est au prix de ce gain de lucidité et d'efficacité que l'antifascisme ne se perdra pas à nouveau dans les dérives d'autrefois. Ces déclarations tiennent lieu de Charte, en ce qu'elles constituent ce que nous considérons comme le minimum de la rigueur dans la lutte antifasciste.

Le secrétariat du CVIPMA (Rémy Bastieu, Sarah Bentram, Gérald Christin, Louise Kaufman, Christophe Mérémis).

Considérations historiques

Stalinisme et antifascisme

Guerre Froide et antifascisme

Face au national-populisme


Considérations théoriques

Position de Zeev Sternhell

L'antifascisme néo-libéral

Les enjeux d'une définition


Considérations pratiques

Le contenu de la lutte antifa

Des antifascismes ambigus

Quand la vigilance est de mise


Sur notre Comité

Les conditions d'adhésion

Face aux idéologies

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