Site Web du Comité de Vigilance contre les Infiltrations Policières dans le Mouvement Antifasciste (CVIPMA)






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Première enquête : Le débat Franc-Tireur / PCN

Deuxième enquête : Ce que le Cvipma reproche au PCN





Le débat Franc-Tireur / PCN

Nous ouvrons notre dossier d'enquêtes par ce débat, pourquoi précisément celui-ci ? Parce qu'il nous semble symptomatique des dérives et des slogans abusifs qui nuisent à l'antifascisme.

Les termes du problème sont simples. D'un côté un parti qui affiche ouvertement son stalinisme depuis près de 20 ans, et qui au nom de cette idéologie prétend monopoliser l'antifascisme. De l'autre un site anonyme, et que personne ne semble connaître dans la mouvance antifa, qui fait irruption dans le net antifa depuis quelques mois en attaquant systématiquement le PCN partout où il intervient.

Dans un coin du ring, des staliniens, dans l'autre coin, des mecs qui veulent visiblement se payer le PCN (aucune intervention sur un autre sujet relevée nulle part, sauf des attaques contre le comité de soutien de Lipietz).

Notre enquête va comporter plusieurs volets. D'abord un compte-rendu global des débats et de leur contexte. Ensuite une analyse des arguments comparés du PCN et du site FT au sujet de l'idéologie du premier et des objectifs du second.

Nous avons épluché soigneusement les deux sites, ainsi que de nombreux documents du PCN relevés par moteur de recherche (des centaines d’entrées !). Nous n'avons par principe contacté aucun des deux propatgonistes du débat, afin que nos travaux ne soient pas récupérés au profit de l'un ou l'autre. Mais nos acceptons évidemment les droits de réponses.

 

 

Le débat :

A chaque fois que le PCN intervient, pour exprimer son anti-américanisme viscéral après les événements du 11 septembre, pour soutenir le président stalinien Lucachenko, ou encore pour dénoncer une manifestation néo-nazie à Bruxelles ce 15 décembre, une intervention de FT réagit en accusant le PCN d'être un parti fasciste masqué.

On trouvera des exemples de ce petit jeu sur le forum de la CAF, et sur la liste de diffusion de ce site, qui semble aujourd'hui inactive. On trouvera aussi sur Indymedia France et Belgique d'autres exemples, le déroulement du débat FT / PCN étant toujours le même. Une intervention du PCN est aujourd'hui toujours suivie d'une réponse de FT l'accusant de fascisme.

Accusation très grave qui a interpellé le Cvipma, notre comité étant désireux de vérifier sérieusement de telles accusations pour que l'antifascisme ne soit pas un slogan creux utilisé par n'importe qui pour régler des comptes politiques ou diffamer un adversaire.

Rappelons que, pour le Cvipma, un tel abus est absolument condamnable si l'accusation n'est pas justifiée par la pratique du mouvement ou de l'organisation qui sont accusés. Nous prônons un antifascisme scientifique, rigoureux, qui ne soit pas réapproprié dans n'importe quelles conditions.

FT semble suivre systématiquement le PCN dans tous les débats où ce parti intervient. Cela suppose que la critique du PCN est l'une des priorités quasi-exclusives du site FT. Pourquoi un tel acharnement ? Est-ce le signe d'un trouble compulsif du comportement ou d'une juste croisade ? A nous de trancher.

 

 

Les arguments utilisés :

Le FT accuse le PCN d'être fasciste, et le PCN affirme être un parti révolutionnaire léniniste, la nostalgie pour l'URSS ou la RDA étant flagrante sur le site de ce parti.

La revue " RésistanceS " et le site du même nom ont consacré beaucoup de place au PCN. Ils notent des liens avec la Libye, l’Irak, " une relation privilégiée avec la Corée du Nord ", des liens étroits avec " les derniers appareils staliniens en Europe de l’Est ". Sur plusieurs sites russes proches du Parti communiste de Ziouganov, Thiriart et Luc Michel semblent être des références. Le PCN a aussi des liens visibles avec le SPS du dictateur déchu Milosevic

Les arguments du site Franc-Tireur :

le président du PCN, Luc Michel, aurait flirté il y a vingt ans avec l'extrême droite, de même que l'inspirateur de ce parti, Jean Thiriart. Ce sont là deux arguments de poids, mais qui ne suffisent pas selon nous. Le passé d'un militant est une chose, et son action présente en est une autre. Les Madelin, Jospin, July, et tant d'autres, ont un passé d'extrême droite ou d'extrême gauche. Cela ne justifie pas qu'on les suspecte encore aujourd'hui d'être fidèle à leurs idéologies de jeunesse.

A noter que notre enquête révèle que Thiriart a été avant 1940 un militant communiste (PCB, JGS et Union Socialiste Antifasciste) et a été réhabilité en 1958.

A noter aussi que dans un droit de réponse diffusé dans la Newsletter PCN-info, que nous avons reçue par la liste " Forum communiste ", Luc Michel avance par ailleurs ce qui suit :

J’ai débuté ma vie politique à 14 ans, j’en ai 43. Je ne l’ai pas commencée à l’extrême-droite, ce que vous ignorez, mais au début des Années 70 dans la mouvance pro-palestinienne qui soutenait le FPLP de Georges Habache en Europe (un engagement que je poursuis toujours). A 18 ans, le groupe de base que je dirigeais s’est orienté vers les milieux nationaux-révolutionnaires, où j’ai milité jusqu’à la fondation du PCN en 1984. J’y ai été approché en 1978, comme beaucoup d’autres, par un groupe de provocateurs liés aux polices politiques françaises. Tous mes écrits et toutes mes publications de mes premières années d‘engagement sont déposés à la Bibliothèque nationale belge, comme la Loi en fait obligation. Vous n’y trouverez aucun texte favorable au nazisme.

Pour que vos lecteurs puissent mieux me situer, j’ajouterai que je suis depuis toujours de coeur et d’esprit slavophile. Mes deux compagnes précédentes étaient Ukrainienne et Hongroise. Mon épouse actuelle est Russe de Riga. Je ne suis donc pas enclin à avoir de sympathie pour une idéologie qui fait des slaves des " sous-hommes ".

Ces informations publiques sont passées sous silence par FT. C'est ce qui nous gène. Un antifascisme sérieux est un antifascisme objectif.

Et on ne juge pas un parti par ses "alliés objectifs", sinon le pacte germano-soviétique aurait signifié que l'URSS était nazie.

Or, le PCN a mené une action continue depuis 1991 contre le FN belge, avec des résultats impressionnants, et français. Il a certes appelé à voter Vlaams Block aux élections municipales belges de 2000, mais sous un mot d'ordre spécifique, celui de la destruction de la Belgique, en justifiant cela. Et l’appel était aussi de voter pour d’autres listes " républicaines ", situées elles à gauche, comme le " Rassemblement Wallonie-France ".

Voici, afin que le site FT puisse, s'il le peut, étayer ses arguments, ce que nous considérons comme une preuve pratique du caractère fasciste d'un parti : des actes racistes ou antisémites perpétrés au nom du parti en question, une conception chauvine de la nation (France, Belgique ?) exaltant le droit du sang, une xénophobie de tous les instants, et la haine du communisme. Dans un des documents du PCN mis en ligne sur le site FT, concernant le fonctionnement du PCN, on trouve même des indications contraires : transnationalisme des structures, refus des frontières et des Etats actuels, etc.

Le PCN ne répond donc à AUCUN de ces critères. Sur ce point, l'argumentation du site FT n'est pas recevable.

Il faut voir aussi l’avis des spécialistes qui ont étudié le PCN  :

(L’honnêteté nous oblige à préciser qu’il s’agit de sources citées par le PCN lui-même. Ce parti les utilisent régulièrement pour se défendre. Nous les avons donc vérifiées et elles sont citées sans manipulations par ce parti.)

Christophe Bourseiller, spécialiste reconnu du sujet, situe le PCN dans son livre Les Ennemis du système parmi les " nationalistes de gauche ".

Le journal Le Monde (5 mai 1998), classe la liste du PCN à l’élection partielle de Toulon d’Avril 1998 parmi " l’extrême-gauche ". Var-Matin précise que cette liste s’intitulait " Les jeunes contre Le Pen et pour l’interdiction du FN ".

François Heinderyckx professeur à l’Institut des Sciences politiques de l’Université Libre de Bruxelles, classait le PCN à l’occasion des élections européennes de 1999 parmi la " gauche révolutionnaire " (Dossier spécial Elections 1999, analyse des campagnes, consulté sur le site internet d’INFONIE, Belgique).

Le Courrier hebdomadaire du CRISP (n° 1598-1599 . 1998), revue scientifique belge de sciences politiques - la référence en Belgique nous a-t-on dit à l’ULB - écrivait sur le PCN en 1999 ce qui suit :

" En 1985, ce dernier appelait les "nationalistes" à rompre définitivement avec l'extrême droite. Le PCN avait été fondé un an auparavant par un ancien du Front de la jeunesse (Ndlr : il semble que ce soit Luc Michel), des militants issus d'organisations nationalistes-révolutionnaires, d'ex-adhérents de partis communistes, de sympathisants socialistes et d'écologistes radicaux. Le programme et les actions du PCN sont en opposition avec les thèses racistes des formations d'extrême droite classiques. Ce parti se revendique du "Communautarisme européen" et est constitué, selon un document interne, de 7 tendances politiques (nationale-boIchévique, léniniste européenne, syndicaliste révolutionnaire, nationale-révolutionnaire, vert radicale, socialiste radicale et démocrate européenne) ".

Les auteurs de ce " rectificatif " sont Manuel Abramowicz, dirigeant du site antifa RésistanceS et Win Haelstermann, du Front Antifasciste, qui étiquettent aussi le PCN comme " parti national-communiste ".

Dans son édition consacrée aux élections législatives belges de 1999 (n° 6, printemps 1999), RésistanceS dressait la liste de toutes les formations d’extrême-droite belges. Le PCN n’y figure pas et est repris parmi les formations alternatives susceptibles d’enlever des voix à l’extrême-droite.

A noter aussi que l’Antisemitism World Report 1993, publié à Jérusalem par l’Institute of Jewish Studies, dans son édition anglaise, si il reproche au PCN son antisionisme, précise que " The PCN is not a far-right organisation " . Nous aurions tendance à penser ces sources plus autorisées que FT.

Mais le PCN serait-il alors un parti conforme en tout point à l'idéologie stalinienne qui masquerait des fascistes au nom d'une obscure stratégie ?

Voilà ce qui semble être l'argumentation de fond du site FT. Il manque l'essentiel : Pourquoi ? Pourquoi des militants luttent contre les FN, les nazis, chantent les louanges de Staline, appellent à la régularisation des sans-papiers, alors qu'ils seraient fascistes ?

De plus, toute la critique de FT est concentrée uniquement sur la personne de Luc Michel, de façon quasi obsessionnelle. Pourquoi ?

Que le FT réponde sur le champ ou se taise.



Considérations sur le site FT :

La première fois que nous avons vu ce site, il circulait une rumeur comme quoi il ne s'agissait que d'un règlement de compte envers le PCN, destiné à semer la confusion dans les milieux antifas. Des camarades du PCF nous ont confirmé ces rumeurs.

Notre malaise face à l’opacité de FT est réel : site qui a changé d’adresse trois fois en 6 mois, pas de webmaster ni de responsable, aucune référence connue dans la mouvance antifa.

Le PCN les accuse d’être des " barbouzes ". Et annonce des poursuites, notamment devant la CNIL.

Si nous nous en tenons aux faits depuis disons 20 ans, le PCN a agit en conformité avec son idéologie affichée, sorte de stalinisme pan-européen dérivant vers le soutien aux nations arabes laïques (Irak, Libye), aux pays socialistes (Cuba, Corée du Nord).

La thèse du "parti fasciste masqué" est difficile à soutenir objectivement. Surtout, et c'est le plus important, sans autres preuves que le passé de quelques uns de ses membres. Alors le Cvipma se demande encore : Pourquoi ? Pourquoi un site antifa aurait intérêt à dénoncer le PCN de manière systématique, sur la base d'arguments qui ne sont pas absolument convainquants. Et pourquoi agir toujours contre le PCN et pas ailleurs ?

Si encore le FT sortait une preuve actuelle. Mais ses documents ne font que reprendre des éléments bien connus, et de nombreuses organisations qui surveillent l'extrême droite ou l'antisémitisme ont cessé depuis longtemps d'accuser le PCN.

Manuel Abramowicz lui-même (site CAF) a reconnu que les actions du PCN n'étaient pas celles d'un parti fasciste, au contraire. Le site FT pense t'il que ce spécialiste de l'extrême droite, qui semble suivre le PCN depuis au moins 10 ans et bien le connaître, s'est fait abuser ?

On trouve aussi dans la revue " RésistanceS " deux droits de réponse de responsables du PCN (Vassamillet, secrétaire régional Wallonie, et Ramaekers, responsable de l’ASC-PCN, une structure syndicale) dont le passé communiste n’est pas contesté.

Nous avons aussi consulté plusieurs sites sur les élections belges, notamment sur la liste du PCN aux élections européennes de juin 1999. On y trouve régulièrement, et particulièrement sur la liste des européennes, des candidats du PCN avec des noms arabes (Labriri, Rachid, Missoum Grinni), juifs ou même africains.

Il est trop facile de crier au loup sans preuve. D'autant que les membres du FT son anonymes. La rumeur qui fait de FT le site de militants provocateurs d'extrême droite n'a pu être vérifiée, même si le PCN lui-même, dans ses arguments, affirme les avoir identifié comme tels.

Pour les spécialistes du "complot", toutes les suppositions sont possibles si l'on retourne les arguments FT contre ses propres membres : Le site FT serait-il un site de fachos qui veulent discréditer un adversaire ? Serait-ce un règlement de compte contre Luc Michel, qui est haï dans les milieux de l'extrême droite ? Serait-ce une opération d'un mouvement concurrent de gauche ? Toutes les interprétations sont possibles, même celles qui relèvent de la paranoïa la plus pure.

 


Nos conclusions :

Jugé sur ses actes, le PCN est conforme à l'idéologie stalinienne et transnationale qu'il affiche. Les preuves avancées par le site Franc-Tireur remontent à 20 ans en arrière. Elles sont intéressantes, mais archaïques et déjà connues. Et visent essentiellement Luc Michel, pas le parti. L'acharnement du FT laisse penser à une action très réfléchie et systématique. Cela nous amène à penser que ce site antifa suit un objectif obscur qui n'est pas conforme à ce que nous considérons comme un antifascisme sincère et légitime. Le PCN a prouvé son antifascisme bien que sa finalité stalinienne soit à combattre. A FT de justifier réellement, et pas avec des arguments vides, son anti-PCNisme.

Le CVIPMA (enquête de Christophe Mérémis pour la France et Gérald Christin pour la Belgique)




***




Ce que le Cvipma reproche au PCN :

En deux mots : stalinisme aigu.

Lorsque nous avons envisagé la création du Cvipma, nous pensions combattre deux choses. D'abord d'un point de vue très pratique, les infiltrations de flics dans le mouvement antifa. Tout simplement pour que l'antifascisme ne soit pas miné de l'intérieur par des provocateurs, des spécialistes du fichage et des taupes chargées de discréditer notre cause.

Mais nous avions un autre objectif : élaborer une critique plus théorique de la récupération dont l'antifascisme est l'objet de la part des idéologues du nouvel ordre mondial. Pour eux, l'antifascisme sert de justification médiatique aux guerres les plus tordues (soutien à la Croatie ultra-nationaliste et à la Bosnie intégriste contre la dictature stalinienne serbe, protection du Koweit contre l'autocrate Saddam Hussein, etc).

Notre idée : éviter que l'antifascisme ne servent à fabriquer sur mesure, dans les médias, des "nouveaux Hitler" dès que les armées du néo-libéralisme veulent se payer un "rogue state" (nom donné par les américains aux régimes qui les contestent).

Cette récupération de l'antifascisme avait un précédent : l'utilisation qu'en faisait le stalinisme pendant la Guerre Froide contre ses adversaires (même très proches dans le cas de la Chine). Mais nous pensions alors que ce cas précis appartenait au passé.

Erreur.

La première fois que nous avons entendu parler du PCN, c'était à Paris, lors d'une réunion contre l'embargo sur l'Irak. Renseignements pris, via le net et diverses revues spécialisées, nous avons découvert ce qui semble être l'un des derniers partis staliniens en Occident.

Références à Staline et à l'URSS, fascination pour la RDA et la Corée du Nord, filiation avec Jean Thiriart, sorte d'électron libre des services secrets communistes de l'Est dans les années 1960, national-communisme et national-bolchevisme (compris chez eux comme synonymes de stalinisme, dans la ligne des analyses de Mikhail Agursky sur la " Troisième Rome "), appels à une Europe centralisée, autoritaire et aliénante, pas ou peu de textes réellement marxistes, mais des citations permanentes du "petit père des peuples" et de Lénine.

Le PCN nous est apparu comme un parti, non pas marxiste, mais purement et simplement stalinien. Et logiquement, ses membres affirmaient partout avoir le monopole de l'antifascisme, se référant à la victoire soviétique sur le nazisme. Mais aussi à la résistance nationale-bolchevique et nationale-révolutionnaire allemande contre Hitler (qui fut importante, on le méconnaît souvent). Et à l’action non négligeable menée entre 1994 et 1999 contre le Front National belge par le PCN, qui laisse un profond malaise chez les antifas du Royaume (la revue de presse des actions du PCN publiée sur le site antifa " Europaïsche Widerstand " du PCN est consistante et peut influencer des esprits naïfs ou mal informés, là est le danger principal).

Il faut comprendre que la réappropriation de l'antifascisme par le stalinisme vient de là : Staline a battu l'armée nazie, donc Staline est le plus grand antifasciste de l'histoire. Sachant, bien sûr, que le nazisme était d'abord un régime capitaliste.

Lorsque nous avons découvert cela, nous avons immédiatement compris le risque pour les antifascistes démocrates. Les membres du Cvipma pensent que la lutte contre le fascisme doit se faire avec un seul objectif, la démocratie. Pas la démocratie du nouvel ordre mondial, ni celle des soviets !

Nous ne nions pas que l'URSS ait contribué à vaincre les fascismes historiques. Mais l'antifascisme soviétique était utilisé, comme le PCN le fait maintenant, pour diffuser une idéologie meurtrière.

C'est pour cela que les militants antifas démocratiques doivent avoir une vision claire de leur combat et du rôle du PCN : ce parti est efficace, surtout en Belgique, lorsqu'il dénonce les néo-nazis. Mais nous ne devons pas oublier que nos objectifs à long terme divergent. Accepter le PCN dans nos rangs ne peut se faire qu'avec beaucoup de précautions, et doit être associé à une lutte contre tout regain de stalinisme en Europe.

Il ne sert à rien d'accuser ce parti de "fascisme" simplement pour exprimer notre rejet de ses idées autoritaires. Le fascisme est une chose, le stalinisme une autre. Le Cvipma pense d'ailleurs qu'il faut aussi se méfier de ceux qui accusent systématiquement n'importe quel adversaire de "fasciste".

Le PCN rentre dans la catégorie des antifascismes idéologiques. C'est à dire que leurs convictions antifascistes sont purement opérationnelles et sous-tendent d'autres convictions qui sortent du cadre de la démocratie et sont subordonnées à des buts politiques moins honorables. Ce sont des antifascistes sincères, mais que nous devons garder à l'œil.

(Gérald Christin, porte-parole du Cvipma).

Texte à diffuser, reproduction libre sous réserve de mention d'origine.



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